J 4 (suite) : d’Arcadia à Nehalem Bay
Nous ne nous attardons pas plus à Ecola State Park. Nous avons envie d’explorer un peu plus au sud sur l’Oregon Coast et pousser notre route jusqu’à Nehalem Beach.
Arcadia Beach State Recreation Area
Notre premier arrêt après Ecola SP sera pour Arcadia Beach State Recreation Area. Ce n’était pas prévu, je ne l’avais pas noté dans le roadbook, mais nous passons devant. Alors pourquoi ne pas nous arrêter ?
Le parking n’est pas très grand et nous nous garons dans l’herbe sur le bas-côté. L’accès à la plage se fait par des escaliers en bois. Il y a tout de même un certain nombre de marches.
Je chausse mes Birk, c’est plus pratique pour enlever et retirer ses chaussures et tremper les pieds.
C’est encore une superbe plage qui s’offre à nous. Simple d’accès, c’est un lieu familial et on sent que c’est une plage sur laquelle vous trouverez les gens du coin. Pas de chichi, pas de surfeurs. Juste des enfants qui jouent à courir plus vite que les vagues.
Les chiens s’en donnent à cœur joie. La plage est tellement immense et peu fréquentée que leurs présences ne gênent personne. Une chose remarquable, nous n’avons jamais été incommodé par les déjections canines (pourtant les chiens sont fréquents sur les randonnées et les plages). Mais il semblerait que le ramassage de poopoo (ce que moi je trouve totalement normal) soit bien rentré dans les mœurs des maîtres Américains. Ca, c’est très appréciable. Bref … 😀 L’atmosphère relaxante nous fait du bien. Mais l’heure tourne et il nous reste d’autres lieux à découvrir.
Hug Point
Nous reprenons la voiture et nous mettons en route pour Hug Point. Je l’avais repéré et noté dans le roadbook. Il ne faut que 2 minutes pour parcourir la distance qui nous en sépare.
Le parking est beaucoup plus grand que celui d’Arcadia. Nous n’avons pas de mal pour trouver une place.
Nous prenons une nouvelle fois les escaliers en bois pour accéder à la plage. Avouons que les lieux ressemblent beaucoup à Arcadia. La particularité de Hug Point c’est la petite arche/grotte et une petite cascade sur le côté droit de la plage. Sauf que là, la grotte est occupée par deux femmes un peu enrobées et je ne vois pas de cascade … il semblerait qu’un éboulement ait modifié la configuration. Tant pis. Nous nous promenons sur la plage et allons jusqu’aux formations rocheuses à l’opposé des escaliers donnant accès. La fréquentation est sensiblement la même. Il en va de même pour les activités.
Sur la gauche de la grotte, nous apercevons une cavité qui se trouve accessible lorsque l’océan se retire (la marée est à ce moment-là descendante). Nous voyons une famille s’y engouffrer. Il n’en faut pas plus pour me convaincre d’y aller aussi. Au pire, je mouillerai un peu mon legging. Le niveau de l’eau ne peut pas monter plus qu’au-dessus de mes genoux.
On attend que l’océan se retire et on fonce. La cavité est étroite, on est bien nombreux là-dedans. Ce qui devait arriver arriva ! Une grosse vague remplit la mini caverne d’eau et nous en avons jusqu’aux cuisses ! fous rire avec la famille américaine coincée avec nous. C’est un peu plus effrayant pour leurs enfants. Bon, la situation n’était pas dangereuse. C’était juste surprenant et froid ! Nous attendons que le niveau de l’eau baisse avant de sortir en cavalant comme des lapins. Pas envie de me prendre une grosse vague dans le dos !
C’est ce qui fait la particularité et l’intérêt de ces plages de l’Oregon. Cette multitude de cavernes, grottes en tout genre. C’est vraiment amusant de partir en expédition.
Finalement, nous n’avons pas eu de cascade, mais nous gardons un bon souvenir de Hug Point.
Oswald West
Troisième étape au sud de Seaside, Oswald West. J’avais juste noté le nom, pas vraiment d’indication sur les points d’intérêt du site.
On ne savait même pas de quel parking et de quel côté de la route nous devions nous arrêter. La logique aurait voulu que ce soit sur le parking de droite dans le sens nord> sud (côté océan) mais Vincent s’engage dans le 1er parking qui se présente à nous, celui du côté gauche de la route. Je rouspète un peu en disant que c’est pas logique, il n’y a pas de passage piéton, donc on ne pourra pas traverser la 101 et la plage est forcément de l’autre côté.
Nous sommes prêts à repartir pour changer de parking lorsque nous apercevons un début de randonnées qui passe sous la 101 !
Alors j’avais bien raison, l’océan est de l’autre côté de la route, mais Vincent a bien été inspiré parce que c’est de ce parking que part la Short Sand Beach trail !
Sur le 2ème parking, il y a un autre départ de randonnées qui peut également mener à Short Sand Beach mais ce n’est pas le chemin le plus direct.
Au départ de ce trail : wc très sales et fontaine d’eau. Ce sont les toilettes les plus sales que nous ayons vu de tout le roadtrip. Ceci s’explique par le fait que les surfeurs, après leur séance, viennent surement se rincer et se changer. Il y a donc beaucoup de sable et d’eau un peu partout. Ce qui donne une bouillasse pas très top.
Après cet état des lieux, direction la plage. Il faut 20 minutes pour y arriver, presque 1 km de marche sur un chemin goudronné dans les bois. Il faut souligner la motivation de ces surfeurs. La plage doit valoir le coup, s’ils acceptent de se faire 20 min de marche en combi, la planche sous le bras.
Arrivé à la plage, une autre fontaine à eau et un robinet pour se rincer les pieds, ou la planche !
Nous sommes accueillis sur la plage par un amas de troncs blanc de bois flotté. Ca a de l’allure, faut avouer. La plage est une nouvelle fois très grande, enclavée entre le Cape Falcon au nord et une falaise au sud. Elle est hyper sauvage et essentiellement fréquentée par des surfeurs. Ils sont nombreux à l’eau en cette fin d’après-midi.
Nous arpentons la plage entre chiens qui courent après un frisbee et surfeurs qui waxent leur planche. Nous constatons amusés sur les débutants en surf préfèrent se planquer au bout de la plage !
Le soleil commence à descendre sur l’horizon. Il nous reste encore une étape avant de remonter voir le soleil de coucher sur Cannon Beach.
Nous remontons sur le sentier de randonnées et retrouvons notre Outlander après un petit km de marche.
Nous nous mettons en route pour Nehalem Bay.
Nehalem Bay
C’est une étape sur laquelle j’avais décidé de faire l’impasse en constatant le nombre de sites sur lesquels nous pourrions nous arrêter tout au long de la côte. En regardant les photos sur Google images, je ne trouvais pas de petit plus par rapport au sud-ouest de la France. Comme nous étions à côté cet après midi là et que nous avions un peu de temps avant le coucher du soleil, nous avons décidé de nous y rendre. Et c’est sans regret !
Peut être est ce l’heure à laquelle nous y avons été, peut être est ce parce que l’endroit était désert, qu’il y avait beaucoup de vent. Je ne pourrais pas l’expliquer mais j’ai trouvé cette plage, jonchée de bois flottés et entourée de dunes, de toute beauté.
Elle est totalement différente des autres plages que nous avons vu durant cette journée. Pas de rocher, pas de falaise, pas enclavée. Elle reste sauvage mais d’une autre manière.
Vous disposez d’une double vue en haut de la dune : d’un côté la plage de sable blanc et de l’autre la baie et sa végétation luxuriante.
Bref, Nehalem Bay vaut largement une étape.
Elle est totalement différente des autres plages que nous avons vu durant cette journée. Pas de rocher, pas de falaise, pas enclavée. Elle reste sauvage mais d’une autre manière.
Vous disposez d’une double vue en haut de la dune : d’un côté la plage de sable blanc et de l’autre la baie et sa végétation luxuriante.
Bref, Nehalem Bay vaut largement une étape.
Cannon Beach, l’incontournable de l’Oregon Coast
L’heure tourne. Il est temps de nous rendre sur une des plages les plus connue d’Oregon grâce à la célèbre formation rocheuse d’Haystack Rock. Celle que tout le monde a déjà vu au moins une fois en photo ou dans un film : Cannon Beach.
Alors la station balnéaire de Cannon Beach est bien plus fréquentée que tout le reste de la zone. C’est la petite ville côtière, un peu chic. Et malgré le grand parking au cœur de la ville, il n’y a pas de place pour se garer en cette fin de journée.
Nous poursuivons sur E Gouv avenue et trouvons une place. On sera aussi bien là, nous ne sommes pas si loin du parking.
Des maisons et restaurants bordent la plage, donc le côté sauvage, pas pour cette fois !
J’avoue être un tout petit peu déçue en arrivant sur la plage. Outre le fait qu’elle soit beaucoup plus fréquentée que toutes celles que nous avons vu dans la journée, le Haystack Rock ne m’impressionne pas vraiment. D’où je me trouve, j’ai l’impression que c’est juste un gros rocher au milieu du sable (la marée est toujours descendante).
Mais en nous rapprochant, je constate que ce n’est pas un simple caillou. C’est un refuge pour animaux marins, notamment les oiseaux. De nombreuses mouettes mais également des guillemots (murres), aux allures de manchots, y ont élu domicile. C’est aussi un lieu privilégié pour la nidification des macareux, qui avaient déjà quitté le rocher à la mi-août. Pas de puffins pour cette fois ! Il est formellement interdit de monter sur le rock.
Puis, de près, le rock est sacrément impressionnant avec ses 72m de haut.
En poursuivant sur la plage, on se rend également compte que le gros Haystack nous cachait la vue d’autres roches, plus petites mais qui constituent avec ce dernier, la célèbre vue de la plage de Cannon Beach.
Le soleil se plante pile au milieu et là, c’est magique, magnifique, tout ce que vous voulez. La plage se vide doucement. Il faut dire que les températures chutent au fur et à mesure que le soleil décline à l’horizon.
Nous prenons une multitude de photos. Le spectacle est grandiose.
La température de l’air chute et le sable mouillé devient glacé. Cela en devient inconfortable. Il y a beaucoup de vent. Nous décidons de prendre le chemin du retour.
On croisera un lapin et un puffin mais en plâtre …
Se faisant, nous consultant en même temps internet afin de trouver un endroit où diner. Il est plus de 20h30, ce n’est pas une mince affaire. Le temps de quitter la plage, retourner à la voiture, faire les quelques kilomètres jusqu’à Seaside … Tout sera fermé ! Et puis, pas envie de fastfood (solution de replis habituelle). On se languit de notre bière, nous !
Nous constatons que même sur Cannon Beach, la plupart des restaurants sont fermés ! J’hallucine un peu. On est à peine mi-aout et c’est une station balnéaire ! Par chance, la Brasserie Pelican ferme à 21h !
Nous nous y rendons à pieds. Les rues sont désertes. Je trouve ça stupéfiant.
Il y a encore pas mal de monde à la brasserie lorsque nous arrivons. Nous n’entrons pas par l’entrée principale évidemment puisque nous sommes arrivés à pieds. La serveuse nous baragouine un truc pas très aimablement.
En fait, elle nous demandait si nous étions passés à l’accueil qui se trouve à l’autre bout du restaurant. Ben oui, personne ne vient à pied. Donc l’accueil est à l’opposé des portes donnant sur la rue. L’accueil est devant le parking qui se trouve derrière le restaurant. Hyper pratique ! Mais quelle idée on a aussi, nous, de marcher quoi !
Bref, pas aimable la dame. Et une autre serveuse intervient. Plus souriante. Elle aussi nous demande si nous sommes passés par l’accueil. Mais elle on comprend ce qu’elle nous dit. Elle nous emmènera à une table et nous installera. Elle nous demande d’où nous venons et quand elle apprend que nous sommes Français, elle est très fière de nous annoncer qu’elle a un prénom de notre cher pays. Elle s’appelle Dominique.
C’est ensuite une autre serveuse, très aimable elle aussi, qui s’occupera de nous.
Vincent a mangé de très bons fish tacos qui m’étaient destinés à la base. Je les aurais mangés avec grand plaisir s’il n’y avait pas eu de grains de maïs mélanger aux condiments. Ô frustration. J’ai mangé son burger à la place. La bière était bonne cela dit. Et Vince qui se languissait depuis la rando du matin !
Et nous avons pris un dessert. Des cookies à tremper dans une ganache chocolat à la bière recouvert de marshmallow grillés. Annoncés comme ça, qui peut résister ?! Pas moi ! Ca rattrape la frustration des fish tacos.
J’ai un avis mitigé sur ce restaurant. L’accueil du départ nous a quand même un peu refroidi même si Dominique a fait son possible pour rattraper le coup.
Il fait nuit noire lorsque nous quittons la Pelican Brewery. Pas un chat dehors (quasiment plus personne dans le restaurant), plus une voiture sur le parking. Nous rentrons à Seaside, bien fatigués de notre journée. C’est la première fois que nous conduisons de nuit aux Etats-Unis et nous constaterons que les Américains n’ont pas compris qu’il faut sortir du mode plein phare lorsqu’on croise un autre véhicule sur la route.
Une fois à l’hôtel, nous verrons que la chambre n’a pas été faite durant notre absence. Tiens, faut que je fasse un mail à Booking à ce sujet !
Une bonne douche chaude et au lit !
Le bilan de cette découverte de l’Oregon Coast est plutôt positif. En très peu de miles, nos 5 sens en ont déjà pour leur compte : des panoramas incroyables, le bruit des vagues, le sable entre les orteils, l’odeur de l’océan et de la forêt, la saveur d’une bonne bière fraîche.
5 réponses
Tu m’as fait peur à ton arrivée sur la plage de Cannon Beach. Moi qui en suis tombée amoureuse ?… très belles tes photos ?… les autres plages aussi…dommage pour la cascade ? mais l’épisode de la grotte restera un chouette souvenir. Pour les ? ce n’est pas de maintenant il y a 25 ans nous avions déjà été étonnés en Floride … une dame « très comme il faut » avait pris un très joli foulard qu’elle avait autour du coup pour ramasser les ? de son chien tout en d’excusant ?. Encore merci pour ce beau partage… encore une journée qui aurait pu être la nôtre ?
Je mets du suspens dans le récit, qu’est ce que tu crois ! Non mais c’était magnifique. On oublie vite la station balnéaire 😉
Coucou 😉
Han j voulais tricher et voir la suite en avance mais en fait tu écris les 2 carnet en même temps ! MDRRRR
Bon en tout cas j suis là aussi 😉 et j’apprecie le supplément de photos :p
En réflexion du coup un parcours de Portland à SF ( pour revoir mes Rosies <3 ) puis un vol interne jusque Vegas et death Valley comme ça au cas ou la météo ne serait pas top je finirais au chaud hi hi hi 😉
Bisous
Coquine !
Je publie en même temps sur le blog et le forum 😉
Sinon, l’Oregon central, comme tu le verras, est très chaud et sec. Bon, pas autant que la Death Valley, c’est sur ! Mais c’est une bonne idée que tu as là. A suivre …
Mais là voilà la solution … ?
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