Namibie #3 – Sesriem / Namib Naukluft
Ca y est, l’aventure camping commence aujourd’hui ! C’est à Sesriem que nous allons, non pas planter, mais déplier la tente sur le toit de la voiture !
Le désert du Namib
Le désert du Namib se trouve à l’ouest de Windhoek et au sud de Walvis Bay. Le Sesriem campsite NWR se trouve aux portes d’entrée du parc menant au Sossuslvlei, au sein même du Parc National du Namib Naukluft. La rivière Tsauchab y a creusé un canyon, le canyon de Sesriem.
Les dunes de ce désert sont constituées de sable provenant du désert du Kalahari transporté depuis le sud par la rivière Orange et repoussé par le vent provenant de la côte atlantique à une centaine de kilomètre des côtes Namibiennes. Les dunes de cette ceinture de sable porte un nom finissant par « Vlei » qui signifie « vallée » en afrikaans.
Sesriem est le nom du petit village regroupant le NWR, la station service et le lodge.
Sesriem Campsite NWR
Nous quittons le Greenfire Desert Lodge aux alentours de 9h du matin.
Nous arrivons au Sesriem Campsite NWR aux alentours de 11h30. Nous avons choisi de camper dans le NWR pour avoir accès au site 1h avant le lever du soleil. Lorsque nous avons fait notre itinéraire et le choix de nos hébergements, nous ne savions pas encore que cette option nous serait inutile.
En effet, si vous ne séjournez pas dans le Sesriem Campsite NWR, il vous faudra attendre le lever du jour pour accéder au parc dont l’entrée se trouve dans le campement. Et si vous ne pouvez entrer qu’au lever du jour, vous ne pouvez donc pas assister au lever du soleil sur les dunes.
A la réception, nous faisons notre check in et achetons nos permis pour accéder au Sossusvlei. L’organisation est assez curieuse et le service vraiment le plus nul (et désagréable) que nous aurons en Namibie. Mais nous étions avertis, donc pas vraiment surpris ni déçus.
Il y a une file d’attente pour le check in et une file d’attente pour l’achat du permis. On nous attribue l’emplacement 44 qui ne se trouve pas très loin derrière l’accueil.
Il n’y a encore pas grand monde dans le camp à cette heure-ci de la journée. Notre emplacement est bien ombragé (pas du luxe dans le désert) et nous réalisons vite que nous allons vivre 3 jours dans le sable et la poussière ! Il est tôt, nous en profitons pour faire un essai d’installation. Nous allons voir si nous nous souvenons du montage de la tente ! Il faut déjà garer le véhicule correctement sous l’arbre en jonglant entre les racines au sol, les branches en hauteur et l’espace entre l’arbre et le muret pour positionner l’échelle. Malgré tous ces éléments qui ne facilitent pas la manœuvre, le premier essai est le bon ! Faut dire que notre duo fonctionne du tonnerre ! Aucune difficulté pour le montage de la tente.
Nous la replions rapidement, installons table et chaises à l’extérieur. Avant toute chose, nous décidons de nous rendre au Sossusvlei Lodge à gauche lorsque l’on sort du camp afin de réserver un dîner au buffet pour le lendemain soir et également pour repérer les lieux de notre rdv du lendemain matin.
De retour au camp, nous nous mettons en route pour le Sossusvlei. Bien qu’il fasse très chaud en ce début d’après-midi, nous décidons de faire les 60km qui nous séparent du parking 2×4 et décidons d’aviser une fois sur place.
Le parc et les dunes de Sesriem
Dans le Sesriem Campsite NWR nous prenons la direction du Sossusvlei en empruntant la porte d’entrée du parc. Personne ne vérifie quoi que ce soit à la guérite. Le permis est vérifié lors de la sortie du campement.
Et là, c’est la surprise ! Nous roulons sur des pistes de plus ou moins de bonne qualité (il est parfois difficile de dépasser les 60km/h) depuis Maltahöhe et la route qui serpente entre les dunes est bitumée ! Mais limitée à 60km/h. Nous avons essayé au maximum de respecter la vitesse autorisée. Mais je peux vous dire que ce n’est pas le cas de la plupart des automobilistes. Mais peu importe, à cette heure de la journée et dans le sens où nous l’empruntons, nous n’avons personne ni devant, ni derrière nous !
Au bout de 45 km nous passons devant le parking de la Dune … 45 ! Nous ne faisons pas d’arrêt, nous verrons au retour si l’envie nous prend et si le timing le permet.
Nous arrivons à la fin de la route goudronnée sur le parking 4×2 vers 13h30, soit 1h après être entré dans le parc à 60km de là (comme quoi, nous avons bien respecté les limitations de vitesse !). Avant notre départ, nous avons entendu différents sons de cloches sur la portion 4×4 sablonneuse qui mène au parking 4×4. Nous avons lu des témoignages disant que c’était parfaitement faisable et d’autres incitant plutôt à prendre la navette afin d’éviter la galère de l’ensablement. Nous avons préféré ne pas tenter le diable et avons jouer la sécurité. Certes, la navette a un coût (presque 10€/pers), mais c’est ce que j’appelle le prix de la tranquillité ! Et puis, la perspective de passer du temps à regonfler les pneus au compresseur ne nous enchantait pas plus que ça.
Nous prenons donc 2 tickets A/R pour le parking 4×4 situé entre Big Daddy et Big Mamma Dunes. Nous sommes seuls dans la navette. Le chauffeur qui a l’habitude de cette route conduit à vive allure, rendant le transfert assez rigolo ! On bondit et rebondit sur les dunes. Parce que clairement, il n’y a plus de pistes. Et nous verrons en chemin plusieurs véhicules ensablés ! Et nous sommes bien heureux de ne pas vivre cette galère ! Il suffit qu’un véhicule devant freine un peu trop ou s’immobilise pour s’enliser à son tour. Mais nous avons bien compris comment il fallait rouler : à toute berzingue avec les pneus dégonflés à 1.3 bars.
Sossusvlei – Deadvlei
Nous arrivons très rapidement au « parking » 4×4 entre Big Daddy et Big Mama. Il n’y a pas d’indication et je n’ai pas du tout le plan des lieux en tête.
Après nous être enduit de crème solaire, nous nous mettons à la suite d’un groupe de 3 personnes partant sur la gauche du parking. On pense, à raison, qu’ils se rendent au Deadvlei. Nous nous laissons distancer volontairement en prenant notre temps pour nous retrouver seuls. Et dès que le groupe de 3 passe la dune, c’est effectivement seul que nous nous retrouvons !
C’est une sensation assez étrange que de se retrouver au milieu des dunes du Sossusvlei. Il fait très chaud. Seules quelques bourrasques de vent un peu plus frais nous permet de tenir en cet après-midi.
Nous franchissons à notre tour la petite dune qui nous masquait ce lac asséché. De loin, on ne distingue qu’une masse blanche. Les arbres morts de sont pas visibles. Nous prenons notre temps avant d’entamer la descente vers le Deadvlei. Nous empruntons même la crête d’une autre dune que nous dévalerons en courant ! Lorsque nous nous engageons sur le lac asséché, le groupe de 3 entame déjà son retour. Du coup, il ne restera que nous, et un autre couple (de Français) motivé à photographier chaque arbre individuellement ! La chaleur est écrasante, mais on oublie vite ce désagrément au milieu d’un paysage si emblématique.
Il est possible d’entamer l’ascension de Big Daddy depuis le fond du Deadvlei sur la gauche. Vu les températures, nous abandonnons l’idée. Big Daddy sera pour une prochaine fois, quand le sable sera moins brûlant.
Nous passons un long moment avant de repartir. Les arbres morts sont hypnotisant. Le contraste ciel bleu, dunes rouges, sol blanc et arbre mort est tellement beau, qu’il est impossible de s’en lasser. Par moment, les bourrasques de vents créent des tourbillons de poussière, on se croirait sur une autre planète. La faible fréquentation du site au moment de notre visite apporte un plus.
Nous prenons un chemin un peu différent pour le retour, il faut faire attention de ne pas se perdre !
Nous attendons près de 10 min l’arrivée de la navette qui nous ramènera à notre voiture. De nouveau, nous sommes seuls dans le véhicule.
Nous reprenons la route et ne nous arrêterons pas à la Dune 45. Nous rentrons directement au camp. Nous commençons à avoir envie de nous poser et préférons nous installer avant d’être trop fatigué. Après avoir installé notre campement, nous repartons vers l’accueil où se trouve également la salle de restaurant et le bar où nous nous prenons une Corona bien fraîche. La carte bancaire ne passe pas et nous soupçonnons une incitation à payer en cash, le terminal n’avait tout simplement pas l’air connecté (la CB a pourtant bien fonctionné plus tôt pour payer le permis du parc) …
Nous demandons à la réception un voucher pour accéder au WIFI du Sesriem Camp NWR. Réponse : le WIFI est HS … ok … là encore, j’ai un doute sur la véracité de la chose. Vu l’hésitation lors de cette affirmation, j’ai eu le sentiment que la personne en face avait plutôt la flemme de nous vendre cette prestation. Pas que j’avais très envie de surfer sur internet, mais j’avais besoin de faire une sauvegarde des photos de mon téléphone.
De retour à notre emplacement, nous lançons le feu pour le BBQ vers 18h30 avant la nuit noire. Steak, épis de maïs grillé, tomates cerises, chips et bière, voilà pour notre dîner !
Et nous nous faisons le petit kiff camping !
Je note qu’en fin de journée, les sanitaires sont beaucoup moins propres qu’à notre arrivée. Le sable a envahi les lieux !
A 21h, nous nous glissons pour la première fois sous les couettes individuelles fournies par Asco et tentons, boules Quies dans les oreilles, de trouver le sommeil au milieu d’un camp encore loin d’être endormi !