Namibie #3 – Sossusvlei / Namib Naukluft
Notre périple se poursuit à Sesriem avec de nouvelles découvertes au Sossusvlei dans le Namib Naukluft Parc.
Hélicoptère au lever du soleil sur les dunes du Sossusvlei
Comme il fallait s’y attendre, la nuit ne fût pas la meilleure de notre séjour ! A 5h30, lorsque nous nous réveillons, les couches tard sont déjà debout ! Les portes du parc ouvrent à 6H30 pour les personnes dormant dans le camping. Tout le monde s’affaire pour être dans les premiers sur la route pour l‘ouverture du parc. Dès 6h du matin, les voitures commencent à faire la queue devant les portes.
Pour notre part, nous n’avons même pas besoin de nous presser pour ranger la tente et le matériel puisque c’est à pieds que nous nous rendons, après avoir pris notre petit déjeuner, au Sossusvlei Lodge. Nous avons RDV à 6h30 au Sossusvlei Lodge Adventure Centre pour notre lever du soleil en hélicoptère.
Nous avons longtemps hésité entre la montgolfière et l’hélicoptère. Grand bien nous a pris de finalement opter pour l’hélico. En effet, ce jour-là, le vol en montgolfière a été annulé à cause du vent. Nous attendons à l’accueil du lodge où le café est en libre-service qu’on vienne nous chercher. C’est Marius qui sera notre pilote. Il nous emmène en mini vanne jusqu’à l’héliport à quelques minutes du lodge.
En Namibie, le vol en hélicoptère est beaucoup moins formel qu’aux US ! Ici, pas de film explicatif sur les consignes de sécurité. Marius nous demande juste de mettre notre ceinture, notre casque et de ne pas fermer nous-même la porte. C’est lui qui s’en charge !
L’un de nous deux peut monter à l’avant, à côté de Marius. Je propose à Vincent d’y aller. C’est lui le fana des vols en hélico. Autant en profiter au maximum.
Lorsque nous décollons, le soleil n’est pas encore levé. Nous survolons tout d’abord le Canyon de Sesriem. La petite taille de ce dernier nous permet de l’observer dans sa globalité. Ca change de notre survol du Grand Canyon !
Puis, nous entamons le survol de l’immensité des dunes de Sossusvlei. Lorsque le soleil commence à passer les crêtes, les dunes rouges s’enflamment. C’est spectaculaire ! Nous survolons Big Daddy et le Deadvlei. Les arbres sont à peine visibles du ciel.
Puis nous passons au-dessus de la fameuse Dune 45 sur laquelle de nombreux visiteurs se rendent pour admirer le lever du soleil. D’ailleurs, nous constatons que le parking est bien rempli et nous apercevons même les gens sur la crête de la dune.
Nous survolons ensuite une étendue de cercles des fées, une particularité du sud-ouest de l’Afrique Australe, dont encore aujourd’hui les scientifiques ne connaissent pas la cause. On appelle cercles de fées (ou de sorcières !) de petites aires circulaires sans végétation. La cause de ces formations reste très énigmatique. Quel spectacle ! Deux semaines avant notre départ pour la Namibie, nous avons vu un reportage sur ce sujet sur National Geographic. Et là, nous le voyons de nos propres yeux ! Surréaliste !
Puis c’est le retour à l’héliport. On aperçoit au loin Sesriem village.
Ce vol d’une heure au dessus du Sossusvlei n’est pas donné puisqu’il est « privatisé ». Le coût global est le même pour 2 ou 3 personnes (près de 750€). Mais c’est une expérience exceptionnelle pour laquelle nous ne regrettons pas la dépense.
De retour au campsite, nous plions notre tente dans le calme le plus absolu ! Tout le monde a quitté les lieux, le camping est désert !
Le Canyon de Sesriem
A la base, j’avais prévu au roadbook de visiter ce canyon en fin d’après-midi le jour de notre arrivée à Sesriem. Etant arrivés bien plus tôt que ce que nous avions prévu, nous avons préféré nous rendre au Deadvlei.
Nous nous mettons donc en route ce matin. A 9h30, nous sommes sur le petit parking en face de la piste menant au Sossus Dune Lodge.
Ce petit canyon long d’un kilomètre et profond de 30 m a été creusé par la rivière Tsauchab.
Encore une fois, aucune indication pour l’accès au canyon. Nous suivons un petit chemin longeant la rim. Nous nous demandons bien par où descendre. Nous allons prendre un chemin assez escarpé sans trop savoir où nous allons. Nous arrivons en plein milieu du canyon par un chemin, par moment un peu limite, qui n’est pas du tout fait pour.
Arrivés dans le canyon, nous décidons de nous diriger vers la droite, dans le sens où nous allions lorsque nous longions la rim sur le petit chemin. Cette portion du canyon est assez large et parsemée de végétations et de nombreuses pierres. Attention aux articulations, sur ce type de terrain, il est facile de de tordre une cheville ou s’abîmer un genou. Vince en profite pour ramasser un peu de la « plante qui sent bon » pour en mettre dans nos chaussures de rando ce soir.
Plus nous avançons et plus le canyon se fait large. Nous en voyons assez vite la fin. Au bout, les dunes reprennent leur droit, même si le sable n’est pas encore rouge.
Nous faisons demi-tour, et reprenons le chemin en sens inverse. Tout du long, nous remarquons de nombreuses cavités dans la roche ainsi que des aggloméras rocheux datant de 15 millions d’années qui donnent cet aspect particulier à la structure géologique du canyon.
Dans ce canyon, on voit aussi de nombreux Tok Tokkie, ces scarabées noirs Namibiens aux pattes arrières plus longues. Cette particularité physique a pour avantage pour le scarabée de pouvoir faire ruisseler la rosée du matin de son corps vers sa bouche pour boire lorsqu’il dresse ses pattes arrières ! La nature est bien faite !
Nous dépassons l’endroit d’où nous sommes descendus et découvrons une autre facette de ce canyon. Il se sépare en plusieurs bras dont l’un mène à la rim opposée au parking et l’autre à la partie humide du canyon.
C’est ici que l’eau était puisée par les Boers (paysans, pionniers blancs Sud-Africains) à l’aide de 6 courroies (Sesriem en Afrikaans).
(cliquez pour agrandir l’image)
Nous trouvons enfin l’accès pour descendre dans le canyon. Il s’avère qu’il y a un piquet sur la rim où devait être accroché un panneau. Trouvez le piquet, vous trouverez l’accès.
Mais avant de remonter jusqu’au parking, nous décidons d’explorer chaque bras. Nous rempruntons un chemin pour remonter sur l’autre rim, puis nous redescendons par un autre sentier. Nous apercevons les dunes rouges du Sossusvlei à l’horizon.
Seulement après, nous décidons de retourner à la voiture.
Nous avons passé 2 bonnes heures dans ce canyon.
Sossusvlei – La dune 45
Nous prenons le temps de pique-niquer au campsite et de faire une pause dans la piscine pour nous rafraîchir avant tout autre chose. Bon, la piscine du Sesriem campsite NWR n’est pas hyper top. Petite (mais ça en plein désert, je ne me plains pas trop), pas mal de sable et d’insectes dans l’eau, des crottes d’oryx sur le sol, donc on ne s’y attarde pas vraiment.
Nous décidons de retourner dans le Sossusvlei et de tenter l’ascension de la Dune 45, bien que ce début d’après-midi soit chaud ! Nous prenons avec nous suffisamment d’eau, et en plus, elle sera fraîche. L’avantage de transporter sa maison avec soi !
Nous arrivons à la dune vers 15h. Il n’y a qu’une voiture sur le parking et nous apercevons 3 personnes sur la crête qui s’apprêtent à redescendre.
Je m’élance sur le sable, pleine d’entrain, jusqu’au moment où je sens le sable s’infiltrer dans mes sandales de randonnée. J’hésite à peine quelques secondes avant de faire demi-tour et dévaler les quelques dizaines de mètres déjà montés, en mode Speedy Gonzalez sous les yeux de Vince qui ne comprend pas trop ce que je fabrique. Le sable est brûlant. Mais quand je dis brûlant, c’est brûlant.
L’avantage encore une fois de trimbaler sa maison avec soi c’est que j’ai mes chaussures dans la voiture. J’enfile donc mes chaussures de rando et nous repartons tous les deux cette fois-ci. Mon premier essai de l’ascension a déjà bien entamé mes ressources. Il fait plus chaud que la veille, les bourrasques de vents nous rafraîchissent moins et nous déséquilibrent. Nous nous arrêtons tous les 10 m pour reprendre notre souffle et boire.
C’est assez éprouvant mais nous tenons bon et nous arrivons finalement au sommet de la dune. Quelle vue ! Ca valait le coup de se fatiguer un peu.
Après la descente, nous traînons un peu en bas de la dune où quelques arbres morts nous font de l’œil.
Sur le retour, nous faisons un arrêt à la Dune d’Elim, mais nous renonçons à y marcher. Elle ne présente pas un grand intérêt pour nous, elle ressemble beaucoup à la dune sur laquelle nous avons vu le lever de soleil au Greenfire Desert Lodge. Cependant, cette dune est un bon spot pour voir le coucher du soleil tout en étant proche de l’entrée/sortie du parc.
Avant de nous poser, nous faisons le plein d’essence dans la station se trouvant devant la sortie du camp. C’est un peu pénible de devoir passer le contrôle à la porte avec vérification du permis pour le parc, sachant que de toute façon, nous dormons dans le campement. Donc même sans aller dans le parc (et donc sans avoir besoin de payer un permis) nous sommes dans notre bon droit de circuler et passer par cette porte. Je trouve les procédures très mal organisées. Mais bon, il faut se plier.
Le buffet du Sossusvlei Lodge
De retour au campement, nous prenons une douche et partons pour le Sossusvlei Lodge où nous avons réservé une table pour le diner. Le buffet est réputé très copieux et excellent, nous allons voir ça !
Les tables sont installées à l’extérieur et éclairées seulement par de petites lampes à pétrole. C’est charmant. Notre serveur sera John Tabasco …. Ca surprend ! Il nous explique le fonctionnement du buffet : d’un côté, une salle avec buffet d’entrées et desserts et en extérieur, le BBQ Namibien et autres stands de plats chauds. Nous commandons en plus, 2 bières qui mettront un peu de temps à arriver.
Je confirme, le buffet est copieux, très copieux. Le choix est assez invraisemblable pour 20€/personne. En entrée : salades composées, charcuterie, poissons, crustacés, crudités, fromages, …
Pour les stands de plats chauds, ce sont 7 variétés de game meat (Zèbre, Kudu, Gnou, Impala, …) et je ne sais plus combien de viandes plus « traditionnelles » pour nous (poulet, porc), sans parler des autres stands que je n’ai même pas été voir. Lorsque j’ai demandé un steak de zèbre, le cuistot m’a répondu « et ? » … euh, ben, ajoutez du gnou ! Et j’ai fait figure de petite joueuse avec mes deux steaks !
J’ai malgré tout trouver encore un peu de place pour le dessert, même si ce n’est pas leur fort.
Cette fois ci, la nuit fut très bonne ! Nous nous sommes endormis sans difficulté. Nous avions juste besoin d’une nuit d’adaptation et d’une grosse journée bien fatigante !
Au petit matin, nous remarquons des traces de sabots à côté de la voiture. Nous avons eu de la visite durant la nuit ! Je suis heureuse de ne pas les avoir croisés quand je me suis rendue aux WC à 2h du matin !
Nous devons attendre 7h15, l’ouverture des portes du camp avant de partir pour l’étape suivante de notre road trip. Nous assistons donc au ballet des véhicules se rendant dans le parc dès 6h du matin sans pouvoir trainer au lit. Nous prenons notre temps pour le petit déjeuner, plier la tente et ranger nos affaires.
Le soleil se lève à peine sur l’horizon quand nous sortons du Sesriem Campsite et la visibilité est quasi nulle avec la poussière soulevée par le vent. Mais nous filons vers notre prochaine destination !