Namibie #10 – Okonjima Africat Project
Dernière étape avant de retourner à Windhoek, Okonjima est une réserve privée accueillant le projet Africat Foundation dont le but est la conservation des grands carnivores.
Pour la dernière nuit avant le retour dans la capitale Namibienne, nous avons opté pour un lodge tout confort et une chambre avec vue.
C’est également la dernière fois que nous faisons une étape aussi longue. Nous faisons un arrêt à la station Puma à l’extérieur de la ville de Tsumeb pour la contourner ensuite. Cette Farmhouse est hyper moderne et nous ramène immédiatement dans la réalité après ces jours de safari à Etosha où nous nous sentions hors du temps.
Nous traversons ensuite Otjiwarongo. Nous n’avons pas mis les pieds (ou même les roues) dans une ville depuis Swakopmund. Cela nous parait une éternité ! Nous ne faisons pas d’arrêt. Nous voulons rejoindre au plus vite Okonjima.
Nous bifurquons enfin sur la droite et quittons l’asphalte de la B1 pour la piste menant à la réserve.
Nous devons passer un premier contrôle avec un garde qui vérifie que notre nom est bien sur la liste des réservations du jour. Puis ce sont plusieurs portes automatiques que nous devons franchir. Ces dernières forment un sas dans la réserve. Entre les deux portails automatiques, il est interdit de sortir du véhicule, comme à Etosha. C’est la zone où les léopards sont en liberté. Nous allons éviter de leur servir de goûter.
Sur la route, pas de léopard en vue mais des babouins et autres herbivores.
Okonjima Plains Camp – le lodge
Nous arrivons au Plains Camp d’Okonjima Nature Reserve où nous avons réservé une chambre avec vue vers 14h. Comme dans la plupart des réserves privées, il a de nombreux types d’hébergements, de l’emplacement de camping, à la villa luxueuse.
Nous découvrons une grande salle vide, agréablement aménagée qui fait office de salon et de salle de restaurant. Nous nous installons sur de confortable canapé avec un thé glacé pendant le check in. Nous en profitons pour réserver la visite de la fondation Africat pour la fin d’après-midi. En ce qui concerne le léopard tracking du lendemain matin, nous l’avions déjà réservé via Tourmaline.
Avant de nous installer dans notre chambre, nous demandons s’il est possible de manger quelques choses malgré l’heure tardive. Nous sommes installés sur la terrasse extérieure. C’est totalement désolée que notre hôtesse nous informe que nous ne pourrons avoir qu’une salade et un club sandwich. Cela nous convient parfaitement ! D’autant plus que ce déjeuner simple est réellement très bon. Nous nous régalons de notre sandwich et d’une bonne bière fraîche en regardant les phacochères dans la plaine.
Okonjima Plains Camp – la chambre
La chambre est immense, presque trop grande après ce que nous avons connu pendant tout le road trip ! Deux grands lits orientés vers une baie vitrée donnant sur la savane, une salle de bain avec coiffeuse, double vasque, douche pouvant accueillir 10 personnes en même temps et WC séparés !
La chambre dispose également d’une grande terrasse équipée de lits et fauteuils de jardin dont nous n’aurons même pas le temps de profiter. (idem pour la piscine que nous n’avons même pas été voir !)
Okonjima Plains Camp – Africat Foundation
A 16h, c’est l’heure du goûter à Okonjima Plains Camp ! Et A priori, c’est sacré ! Nous avons rendez-vous avec notre guide pour la visite de l’Africat Project et le sundowner. Il y a un grand nombre de guides, chacun à une table en train de prendre son encas. Les guests sont invités à rejoindre le guide qui leur est attribué en fonction de l’activité réservée. Nous avons tout d’abord été mal orientés. Mais le guide du Léopard tracking de l’après-midi nous accompagne à la table de Peter, guide en charge de la visite de la fondation Africat.
Après le goûter, nous partons accompagnés de Peter et d’un couple de Suisses. Encore une fois, nous ne sommes pas nombreux. C’est une chance !
La visite commence par les locaux de la fondation. De nombreuses écoles sont impliquées dans le projet.
Africat Foundation, c’est l’histoire de la famille HANSSEN. Plus précisément de Wayne, le fils, qui ne voulait plus voir les grands prédateurs décimés sous prétexte de protéger les troupeaux d’élevage. Il a donc décidé de remplacer la ferme familiale par une réserve naturelle privée de 200 km². Le but étant de trouver un juste équilibre pour les agriculteurs et la faune sauvage.
Depuis 1990, Okonjima informe les agriculteurs et les écoliers sur l’importance de préserver toutes les espèces carnivores. Elle accueille les animaux blessés pour les réintroduire dans leur environnement naturel, quand cela est possible. Lorsque ce n’est pas le cas, ils restent à Okonjima en semi-liberté
Vous vous souvenez le discours de Mufasa à Simba « le cycle de la vie – Le lion mange l’antilope, mais quand le lion meure, son corps devient de l’herbe et l’antilope mange l’herbe ». Et bien Africat project, c’est ça. Chacun est important et chacun à sa place !
Il y a une partie de la visite assez difficile émotionnellement avec un corner dédié à l’horreur des pièges mis en place par certains éleveurs pour tuer ou capturer les animaux sauvages. Les photos sont très « graphic » et assez dures à supporter. On ne le répétera jamais assez « aucun animal n’est laid et aucune vie n’est insignifiante ».
Nous avions réservé à la base un guépard tracking pour le lendemain matin. Il a été annulé plusieurs semaines avant notre départ. En mai 2019, il n’y avait plus de guépard en liberté sur la réserve. L’homme n’est pas le seul prédateur des guépards. Ils sont également malmenés par les léopards. La population de guépards d’Okonjima se trouvait à l’heure où nous y étions dans de vastes enclos en semi-liberté afin d’être protégé des prédateurs. Peter nous a bien expliqué les liens de parentés (parfois, Okonjima a accueilli plusieurs bébés guépards d’une même portée dont la maman avait été abattue par un fermier) et les spécificités de chaque guépard d’Okonjima. Leur âge, comment ils sont arrivés dans la réserve etc. Mais j’avoue ne plus m’en souvenir !
Nous poursuivons notre visite par l’enclos des guépards. Ces guépards ne chassent plus, ils sont nourris 2 fois par semaine. Il est possible de réserver cette activité lors de votre visite sous condition bien sur, d’être à Okonjima les jours où ils sont nourris. Alors, ils ne chassent plus mais ils gardent tout de même leur instinct de prédateur. Il est interdit de se balader à pieds dans leur enclos. Lorsque nous croisons un groupe de jardiniers après avoir passé la barrière de l’enclos, Peter leur demande s’ils courent vite. Ils n’ont pas compris tout de suite le sarcasme.
Ils ne sont pas faciles à trouver dans ce grand enclos. Ils se dissimulent facilement dans les hautes herbes. Nous cherchons un long moment avant de tomber sur eux !
Ils ont reçu leur ration le matin même ou la veille (je ne me souviens plus), donc nous allons les trouver pratiquant leur deuxième activité favorite après la chasse : la sieste. C’est à peine s’ils vont s’apercevoir de notre présence. Nous en verrons 4 sur les 5 normalement présents dans l’enclos. Mais nous, nous sommes ravis d’en voir de si près! Ils sont si fins, on croirait vraiment voir des gros chats à poils ras. C’est vrai qu’on peut vite oublié leur dangerosité.
Okonjima Plains Camp – Sundowner
Nous quittons l’enclos des guépards pour nous enfoncer plus loin dans la réserve. Peter, nous emmène sur le spot du sundowner. En route, nous découvrons cette magnifique réserve privée. Nous croisons, oryx, springnok et phacochères. Et même si nous ne sommes pas là pour ça, il se met à la recherche des léopards. Ils portent tous des colliers émetteur mais nous n’entendrons qu’un faible signal, signe qu’ils ne sont pas dans notre secteur.
Peter est un guide très agréable avec de la conversation et de l’humour. Après avoir installé notre bar de brousse et nous avoir servi un verre de vin blanc bien frais, il nous parle un peu de sa vie de famille, de son travail. Il nous dit qu’il aimerait lui aussi voyager. Mais il reconnait que son « bureau » est quand même sympa.
Le couple qui nous accompagne est également très sympathique. Nous passons un excellent moment tous les 5.
Il nous racontera une anecdote relative aux termitières. Ici, elles sont d’une taille impressionnante et certaines « poussent » au milieu de la piste qui sillonne dans la concession. A la fin d’un drive, quand la nuit venait de tomber, après une longue journée de travail, il n’avait plus trop les yeux en face des trous. Il est entré en collision avec une de ces termitières au milieu de la piste. Pourtant il connait les lieux par cœur, mais il avait oublié cette termitière à cause de la fatigue. Il nous a aussi raconté sa réponse à la question d’un petit garçon « comment reconnait on un zèbre mâle, d’un zèbre femelle ? » : les mâles sont noirs avec des rayures blanches, les femelles sont blanches avec des rayures noires !
Vincent et moi espérons que notre guide pour le Léopard tracking sera encore Peter ! Et nous ne nous gênons pas pour le lui dire !
Okonjima Plains Camp – le dîner
Nous rentrons au lodge à la nuit tombée. Nous retournons rapidement à la chambre pour déposer notre matériel photo puis nous retournons à pieds au restaurant du lodge.
Le menu est pré-établi, comme assez souvent en Namibie. Mais comme c’est toujours très bon, cela ne nous pose aucun problème.
Ce soir au menu : soupe de citrouille, Oryx accompagné de légume et mousse au chocolat et glace vanille.
Simple, équilibré et délicieux ! Le service est discret et souriant. Nous passons une nouvelle fois un bon moment.
Nous ne traînons pas ce soir, demain, nous devrons nous lever très tôt demain et la journée sera longue.
Okonjima Plains Camp – Léopard tracking
Je ne saurais pas dire ce qui m’a rendu malade (peut être la perspective du retour), mais j’ai été malade toute la nuit !
Au petit matin, je me sens mieux mais je suis très fatiguée de ma nuit. Je renonce au léopard tracking mais je force Vince à y aller sans moi. L’activité est payée. Il serait ridicule de perdre les 2 réservations. Je profiterai de la matinée pour me reposer et faire nos bagages. Je lui demande de faire des photos et des videos ! Parce que je suis peut être fatiguée, mais je ne perds pas le nord !
Vers 10h30, j’attends son retour à l’accueil. Je vois le véhicule arriver (très en retard !) avec Peter au volant et Vince à côté de lui, à la place passager. Finalement, c’était pas mal que je ne vienne pas ! A priori, le groupe était épouvantable, Peter a quasiment réquisitionné Vincent pour l’avoir à côté de lui !
Bilan du tracking positif : Vince a repéré un très beau léopard. Ils ont formé une belle équipe de traqueurs Peter et Vince ! Ils auront même aperçu un dik dik ! A peine plus gros qu’un lapin ! Mais pas le temps de le prendre en photo ! Dommage !
Peter était inquiet pour moi et demande de mes nouvelles. Il est content que j’aille mieux.
Vince m’a fait un compte rendu mitigé de ce drive. Les passagers n’étaient pas très sympas, demandaient à Peter de s’arrêter de façon impolie pour photographier un zèbre ou un Oryx. Au bout d’un moment, Peter a rappelé que la track était pour le léopard et qu’à force de s’arrêter pour des animaux plus que communs en Namibie, il n’y aurait plus de temps pour le léopard.
Mais d’avoir été juste à côté du guide et d’avoir participé activement à la track aura sauvé cette activité.
A la fin du drive, le groupe croisera même des girafes.
Nous retournons à la chambre et chargeons la voiture. Nous passons à l’accueil pour le check out et reprenons la route pour la toute dernière fois ! Retour à Windhoek !
Retour à Windhoek et vol retour pour Paris
Nous reprenons la B1 jusqu’à Windhoek où nous allons passer la dernière nuit en Namibie. Dans le projet initial de Tourmaline, il était prévu que nous allions directement d’Okonjima à Asco Hire Car pour un retour le jour même à Paris. Nous avons préféré ajouter une nuit à Windhoek pour prendre notre temps à Okonjima sans stresser pour le vol retour.
L’arrivée à Windhoek est éprouvante ! La circulation nous semble dense (mais tout est relatif, surtout quand on vit en région parisienne !) en comparaison des derniers jours sur la route. Le Windhoek Gardens, la guest house où nous allons passer cette dernière nuit est située dans un quartier beaucoup plus fréquenté que celle où nous avons passé la première nuit. Elle est de fait, plus difficile d’accès. Bien que nous n’ayons rien à reprocher à cette guest house, nous l’avons moins apprécié que Londiningi Guest House. Pourtant le personnel était adorable et très serviable.
Nous profitons de cette fin d’après midi pour vider la voiture, passer un coup de balai pour nettoyer le sable, vider les caisses de provisions. Sur l’extérieur du véhicule une sorte de croûte s’est formé, mélange de poussière, boue et sel de Swakopmund. Nous avons donné au personnel la totalité de nos produit secs. D’autres clients (des Français) nous voyant faire notre petit ménage sortent de leur chambre et entament la discussion.
Dans la chambre, je réorganise les valises. Nous repartons avec une valise de sale et une valise de propre, signe que nous avons vraiment apporté trop de vêtements. Nous avons laver au fur et à mesure et porté toujours les mêmes affaires. A retenir pour une prochaine fois.
Pendant ce temps, Vince nous enregistre sur le vol retour de Qatar. Et il lui prend un coup de folie « Allez, on se fait un retour en business. J’ai regardé le prix du surclassement, ça passe ! ». Problème, l’appli mobile de Qatar est pourrie, il n’arrive pas à faire l’upgrade. Nous allons voir la dame de l’accueil et nous lui demandons s’il est possible d’utiliser un ordinateur. Elle nous confie son poste de travail. Adorable ! Vince réussit finalement à nous enregistrer.
Nous allons dîner puis nous coucher avec un blues légèrement allégé par la perspective de ce retour en Business class.
Le lendemain matin, nous prenons un très bon petit déj puis filons vers Asco qui ouvre à 9h. Notre véhicule est réceptionné, contrôlé. Nous n’avons pas de crainte, nous n’avons eu aucun souci, aucun accrochage ou crevaison. Mais on leur rend un véhicule tellement crasseux !
Nous attendons la navette qui nous conduira à l’Aéroport avec d’autres clients Asco. Notre vol est à 12h40. Ce temps d’attente est un peu long ; puis les retours aéroport sont toujours un peu stressant. Nous attendons avec un couple de jeunes Français sympas. Nous discutons de nos roadtrips respectifs.
Vol Windhoek / Doha en business class
En arrivant à l’aéroport, nous sommes encore plus content de faire ce Windhoek / Doha en classe affaire ! Nous avons un guichet réservé où il n’y a personne. Nos co-voyageurs, eux, mettrons 1 heure pour déposer leurs bagages. Et à l’aéroport de Windhoek, pas de tapis roulants pour acheminer les valises. Ce sont des chariots comme ceux des hôtels qui amènent les bagages à l’avion !
Nous faisons les derniers achats de souvenirs dans l’aéroport avant d’embarquer.
On ne va pas se mentir, la Business Class Qatar, c’est quand même une sacrée expérience ! Et un peu de la flambe. Mais des fois, ça ne fait pas de mal ! Puis nous ne sommes pas les seuls noobs de la classe affaire sur ce vol. La majorité des passagers est comme nous, surexcitée !
A peine montés dans le Boing 787, nous sommes pris en charge par notre hôtesse / stewart personnel. C’est Tammy qui s’est occupée de moi durant tout le vol. Ca commence avec un cocktail de fruit frais et une serviette rafraîchissante alors même que les autres passagers n’ont pas commencé l’embarquement. Nous découvrons notre espace pour les heures à venir comme des enfants qui déballent leurs cadeaux de noël : coussin, couverture en pilou pilou, trousse de toilette homme/femme à nos noms, chaussettes ….
Ensuite, c’est un service à la demande. Nous pouvons commander ce que nous voulons quand nous le voulons à la carte. D’abord l’apéro, puis on dresse notre table pour le déjeuner (enfin il est l’heure de goûter je pense, mais bon, le repas proposé ne se refuse pas !). Personnellement, je vais tourner au champagne pendant tout le vol. Parce qu’en plus, c’est du bon, ce qui est servi ! Avouons, boire un Champagne rosé Nicolas Feuillet en regardant Venom ou Spiderman, c’est assez cocasse ! On est loin de notre camping à Sesriem !
Petit creux en pleine nuit, je demande des minis burgers, puis ensuite un thé avec un cookie.
Ah oui, puis on a aussi la petite boîte de chocolat 😀
L’appareil est équipé des fameux fauteuils convertibles en lit. C’est incroyable comme un vol en avion peut devenir agréable dans ces conditions. Si nous le pouvions financièrement, nous ne ferions que des vols en Business. Nous avons trouver que le prix n’était pas démesuré compte tenu du confort de vol : la petite trousse de toilette à notre nom sur sa tablette, la propreté des sanitaires (nettoyé après chaque passage), la qualité de la nourriture, le confort du siège. On aurait presque envie que le vol dure plus longtemps !
Malheureusement pour nous, le surclassement business ne concernait que le vol Windhoek/Doha. Nous avons retrouvé la classe éco pour le Doha / Paris ! Et là, c’était plus la même histoire ! Enfin, nous finissons notre voyage en beauté.