La randonnée du lac de la Plagne
Pas besoin de faire des milliers de kilomètres en avion pour profiter des merveilles de la nature. Le lac de la Plagne et le chemin qui y amène en sont l’exemple parfait !
ATTENTION : beaucoup (trop) de photos à venir ! (cliquez sur la mosaïque pour agrandir)
La montagne a cet avantage de vous faire sentir en pleine nature assez facilement. Inconvénient, c’est qu’à la montagne, la ligne droite pour se rendre d’un point A à un point B n’existe pas ! Il nous faut donc un peu plus d’une heure pour nous rendre sur le parking du refuge de Rosuel, point de départ de la randonnée du lac de la Plagne.
Le parking est vaste et à l’heure où nous y arrivons, de nombreuses voitures y sont déjà garées. Depuis l’endroit, le panorama est déjà impressionnant. Cette randonnée est prometteuse. Nous embarquons nos sacs à dos, la canne à pêche et hop ! En avant joyeuse troupe ! C’est la première fois que nous emmenons Mathias dans une si longue randonnée. Bien que très sportif (il pratique, le basket, la boxe et le surf), son goût pour l’effort pour ce type d’activité est très limité.
La randonnée du lac de la Plagne
Nous nous mettons en marche et commençons par la partie la moins amusante et la plus fatigante. Nous nous élançons sur un sentier caillouteux qui monte en continu à découvert. Des cailloux qui roulent sous les pieds, un dénivelé conséquent et un soleil qui cogne sans que nous puissions nous mettre à l’ombre, le Lac de la Plagne nous met déjà à rude épreuve.
Mais au fur et à mesure que nous avançons, la vue se fait de plus en plus plaisante. Chaque pas nous rapproche d’une cascade imposante. C’est un peu la carotte pour nous faire avancer sans rechigner.
Nous arrivons enfin sur du plat après avoir sacrément pris de hauteur. Au loin, nous distinguons la vallée, le parking et le village. Le répit fût de courte durée, c’en n’est pas fini de la montée. Mais le sentier se fait plus boisé, plus ludique.
Nous atteignons la cascade, et remarquons qu’il est possible de faire la randonnée sur l’autre flanc, de l’autre coté de la vallée.
Nous poursuivons notre chemin et pénétrons encore un peu plus au coeur de la montagne. Nous ne distinguons plus la vallée, ni le parking. Nous constatons avec bonheur que la randonnée est parsemée de cours d’eau et de cascades au débit plus ou moins impressionnant. Nous distinguons sur les sommets, les restes de neige de l’hiver qui alimentent ces cours d’eau.
La rivière Ponturin traverse la plaine. Elle est très poissonneuse. Nous y reviendrons plus tard.
Pour le moment, nous arrivons à une intersection. Deux voies s’offrent à nous. Nous bifurquons à gauche et traversons la rivière alors que la plupart des randonneurs reste sur la rive droite. Il semblerait que les spots de pêche soient meilleurs de ce côté de la rivière.
Finalement, nous finissons par repasser de l’autre côté en traversant le Ponturin grâce à des rochers. Nous nous arrêtons pour grignoter un bout pendant que Vincent lance sa ligne. La berge est beaucoup plus accessible sur cette rive là, même si elle est également plus fréquentée.
Ainsi, jusqu’au lac de la Plagne, nous ferons de nombreux « stop pêche ». Et ça mord ! De nombreux randonneurs s’arrêtent pour nous poser des questions et s’étonnent que nous remettions les poissons à l’eau au lieu de les garder pour les manger. Personnellement, ce n’est pas mon délire. Pas hyper envie de m’occuper d’écailler et évider ces petites truites. Puis, de toute façon, la plupart étaient trop petites.
Après une énième cascade et une énième côte, nous arrivons enfin au fameux lac de la Plagne.
Tous ces efforts en valaient la peine ! Il n’est pas immense, mais sa position, nichée au coeur des montagnes lui donne un charme tout particulier. Il n’y a pas foule. Quelques randonneurs sont installés près de l’eau pour pique-niquer. Les plus courageux s’y baignent (quand on sait que c’est la fonte des neiges qui alimente tout cela !).
Nous décidons de continuer la marche pour nous rendre au refuge d’entre le lac pour faire notre pause. Encore un petit effort !
Le refuge d’entre le lac
Ce refuge est une ancienne bergerie. D’une capacité de couchages de 40 personnes, il fait aussi le plein tout au long de la journée. Idéal pour faire une pause avant de faire le chemin de retour. Il propose à manger et à boire. Et ça tombe bien, lorsque que nous arrivons enfin au refuge, une seule idée nous obsède : une bière fraîche ! Et puis l’estomac du petit crie famine. Et quand il a faim, il devient un autre petit garçon, beaucoup moins sympathique ! Bon, les chiens ne font pas des chats … bref !
Nous trouvons une place sur un coin de table dehors, avec vu sur le lac. Le groupe de randonneurs à côté est un peu trop agité à notre goût. Mais ils quittent les lieux quelques minutes après notre arrivée.
Avant de passer commande, nous demandons si le paiement par carte bleue est possible ici : NON ! C’est un peu la tuile ! Nous n’avons que 40 € sur nous. Juste de quoi commander 2 lasagnes (une pour le petit et une que nous partagerons avec Vince) et 2 bières. Ouf, pas besoin de partager la bière !
Ici, tout est fait maison ! Les lasagnes sont excellentes et redonnent le sourire au Gremlins qui nous accompagne ! Le refuge se vide en même temps que les nuages arrivent. Pourvu qu’il ne se mette pas pleuvoir. La météo en montagne varie tellement rapidement.
Un passage aux toilettes et un remplissage de gourde plus tard et nous voilà repartis.
Il y a nettement moins de monde maintenant sur le sentier de randonnée. Nous faisons de nombreux arrêts le long du lac et de la rivière sur le retour pour lancer la ligne. Nous prenons quelques gouttes mais rien de bien méchant.
Le soleil joue à cache cache avec les nuages. Le ciel s’est grandement couvert et donne une autre allure au sentier.
La dernière partie de la randonnée nous semble plus difficile. La descente en continu sur la caillasse met nos genoux et notre équilibre à rude épreuve. Mathias en aura beaucoup souffert (nous comprendrons pourquoi quelques mois plus tard).
Cette randonnée est un must do dans les Alpes et le parc de la Vanoise. Ne passez pas à côté.
Info pratiques :
- Se garer au parking du refuge de Rosuel à Peisey-Nancroix
- Pour la pêche, prévoir le permis (l’acheter à l’Office de Tourisme de Peisey-Vallandry avant votre arrivée ou bien directement au refuge d’entre le lac)
- Le refuge entre les lacs : CB non acceptée
- Prévoir un coupe-vent imperméable, le temps en montagne est vite changeant
- Durée de la rando 13 km
- Dénivelé positif 730 m
- Altitude 2144 m