Que calor ! #1 – Everglades National Park
Que calor, que calor … pas trop dans les Everglades ce jour là !
Sachant que nous serions totalement jet-lagués le lendemain de notre arrivée, avec une probabilité de réveil ultra matinal, j’avais concocté, pour notre 1ère journée, un programme relativement chargé. Quoi de mieux après une journée entière coincée dans un avion que d’aller se dégourdir les jambes dans les Everglades ?
Comme prévu, j’ouvre l’œil vers 3h30. Impossible de me rendormir. Après avoir fait le tour d’Internet et pris ma douche, Vincent ouvre les yeux lui aussi. C’est bien, il est 6h et nous sommes prêts à partir … Sauf que nous n’avons que 1h de route pour nous rendre dans les Everglades et que le parc n’ouvre qu’à 8h30. Pas de problème, je sais qu’il y a un Ihop dans le coin, de l’autre côté de Normandie Island et je sais aussi qu’il est ouvert 7/24. Et c’est parti pour notre 1er petit déj américain. En plus, ça nous calera pour une bonne partie de la journée.
En sortant, nous constatons que les températures attendues ne sont pas au rendez-vous ! Il fait un peu frais ce matin. Surtout sur la baie, le vent souffle assez fort !
A 6h30 nous sommes sur place. Nous profitons de la banque à côté pour retirer du cash avec la Revolut.
A Ihop, il n’y a pas foule. Il est encore très tôt pour un samedi matin. Je commande un combo french toast, pancakes, oeufs, bacon et saucisses (que je ne mangerai pas) et Vincent préfère une omelette accompagnée, elle aussi, de pancakes. Le café nous fait du bien. Nous baignons d’ores et déjà dans cette ambiance qui nous plait tant lorsque nous voyageons aux USA. C’est un mélange de dépaysement mais en terrain connu.
Le ventre bien plein, nous nous mettons en route pour les Everglades.
Première épreuve, sortir de Miami ! Certes, nous sommes samedi matin, la circulation est assez fluide. Mais il faut un certain temps pour s’habituer aux dédales d’échangeurs, à la signalisation et surtout à la conduite sportive des Floridiens du sud ! Nous remarquons qu’il est très facile de rater sa sortie ou son embranchement ! L’avantage, tout de même, c’est que rouler sur les grands ponts qui relient les différentes iles, voir Downtown depuis la route, ça en jette. Peut-être pour ça qu’on a rater nos embranchements ! Trop captivés pour être attentifs aux panneaux !
Bref, une fois sorti de Miami, il faut bien avouer que la route est monotone en Floride. C’est plat et très souvent en ligne droite. Surtout celle menant aux Everglades.
Le paysage urbain laisse donc place à une grande route de deux voies en double sens bordées de part et d’autre de fossés remplis d’eau et d’une végétation fouillis. En tout cas, c’est la partie visible. La zone marécageuse s’étend bien plus que la délimitation du parc nationale. C’est d’ailleurs dans les environs du parc que se concentrent les entreprises d’air boat. Elles se succèdent sur cette longue ligne droite. Elles sont plus ou moins imposantes. Certaines proposent même des shows, des restaurants où il est possible de manger de l’alligator etc. L’accès au air boat est interdit dans le parc. Mais heureusement, les alligators ne se soucient pas des frontières de ce dernier. De toute façon, partout où il y a de l’eau, il y a des alligators. On en a même vu au Kennedy Space Center !
Les Everglades – Shark Valley
Nous arrivons aux portes du secteur de Shark Valley vers 8h15. Il y a déjà une file de voitures qui attendent l’ouverture des grilles. A 8h30 pétantes, un Ranger ouvre les portes et les voitures roulent jusqu’à la guérite de l’entrée du parc. Nous nous acquittons des 30 dollars de frais d’accès. Cette année, nous ne prenons pas le pass America the Beautiful. Il ne serait pas rentabilisé. Il y a peu de National Park en Floride. Et nous n’avons pas prévu d’en faire d’autres de toute façon à part les Dry Tortugas.
Bien entendu, à notre arrivée, le parking est vide. Nous avons l’embarras du choix pour nous garer. Nous filons directement au comptoir de location de vélo. Nous nous inscrivons sur le registre en indiquant l’heure de prise en charge des vélos (le coût de la location est à l’heure), signons la décharge (gloups ! une décharge ! des fois qu’on se fasse croquer le mollet !) et laissons une pièce d’identité en caution. Nous choisissons ensuite avec attention les vélos qui nous servirons pour les 21 prochains km. Oui, nous avons prévu de faire le tour complet. Il est également possible de le faire en tram. Mais c’est quand même moins sympa (même si c’est moins fatigant).
Beaucoup d’autres cyclistes s’apprêtent à s’élancer sur la piste bitumée (souvent avec leur vélo personnel). Et nous constaterons rapidement qu’ils tracent sans même prêter attention à la faune. Si bien qu’en étant les premiers à nous élancer, nous nous ferons rapidement dépasser. Pour nous, ce n’est pas la course, ni notre work-out du week end. Nous, on veut voir des bébêtes à sang froid. Les conditions climatiques du jour vont un peu calmer nos ambitions. N’espérez pas de photos d’alligators lézardant sur le bas côté au soleil. Non non non. Mais s’il ne pleut pas (c’est déjà ça), il n’y a pas de soleil non plus. Et nos alligators, nous les verrons dans l’eau ! Nous verrons également une tortue et de nombreux oiseaux. On ne parle que des alligators dans les Everglades, mais on oublie de dire que c’est aussi et surtout un paradis pour ornithologues.
Nous arrivons à la tour l’observation à mi parcours de la boucle. Emmanuelle, une roadtrippeuse, me dira sur les réseaux sociaux qu’elle est bien vilaine, cette tour. Elle a raison, elle est vilaine. Mais j’adore ce côté bâtiment abandonné au milieu de la nature. Ca me rappelle les installations abandonnées de Jurassic Park ! Nous laissons donc nos vélos sur le parking 2 roues et commençons l’ascension pour prendre de la hauteur sur le parc des Everglades.
Sur le retour, nous faisons un crochet par Borrow Pit Trail, un petit chemin sur lequel nous croiserons un charmant spécimen. Cette courte balade était de toute beauté. Tant pis pour la plupart des visiteurs qui passent devant sans s’y arrêter. Moi, je vous conseille de la faire. C’est peut-être la meilleure partie de Shark Valley.
Pour le retour, nous constatons que de nombreux cyclistes repartent par le chemin que nous avons pris à l’aller. Nous décidons de continuer dans le même sens et de faire le retour vers le Visitor Center en continuant la boucle. La route est beaucoup moins boisée. Ni mangrove, ni foret de ce côté-ci. Elle manque quand même beaucoup d’intérêt. En plus, nous nous retrouvons à pédaler contre le vent. Pff c’est dur. Finalement, nous sommes bien contents qu’il ne fasse pas chaud. Le même trajet sous 30 degrés aurait été très pénible. Nous croisons tout de même quelques spécimens animaliers. Et nous pouvons observer comment l’eau (et les alligators) circulent dans les Everglades. Nous comprenons pourquoi l’eau est si limpide dans ce qu’on imagine être un simple marécage.
Nous remarquons également de nombreux arbres nus et blancs. J’en cherche encore la raison. Je ne doute pas qu’il s’agisse d’arbres morts, mais je ne sais pas quel est le poison ou le parasite qui aurait décimé ces arbres.
De retour au kiosque de location de vélos, nous restituons nos montures et nous acquittons des frais de location. Ouch ! Ca douille pour presque 3 heures de loc, 50 €. Ca fait 80 € la sortie dans les Everglades quand même.
Nous faisons un saut au Visitor Center puis nous parcourons les alentours. Nous tombons sur une maman alligators et ses petits. Le nid est protégé par des rubans afin que les visiteurs ne s’en approchent pas trop.
Air boat Buffalo Tiger
Nous quittons ensuite Shark Valley. Avant notre seconde étape dans le parc des Everglades, nous faisons un stop pour un tour de air boat, chez Buffalo Tiger. Buffalo Tiger est souvent plébiscité sur Roadtrippin.fr. Donc nous avons choisi de suivre l’avis quasi général de ce forum de passionnés des USA. J’ai bien ri en y arrivant parce qu’en fait, lors d’un de mes séjours Floridiens, je suis déjà allée chez Buffalo Tiger. Je n’avais juste pas relevé le nom. Ici, pas de grosse ferme d’alligators, pas de spectacle, de zoo ou de steak. Uniquement un tour d’air boat, sans chichi. Et ça nous convient très bien comme ça.
Nous payons nos 2 tours (environ 50€). Prochain départ dans 45 min. Nous attendons patiemment. Il y a de quoi se restaurer mais rien ne nous fait envie. Notre tour arrive. Nous allons partager le bateau avec un groupe d’anglais sympathiques. Mais nous ne sommes pas trop nombreux. Du coup, c’est un couple par rangée.
Le tour reste très classique, mais pour une première fois, je pense que ça fait son petit effet. Bien entendu, notre guide nous fait une petite démonstration de son courage en tripotant les alligators rencontrés. Il nous donne aussi des explications sur la vie de ces animaux et l’écosystème des Everglades.
Nous faisons une courte halte sur une petite îles occupée autrefois par des indiens. Il n’y a pas un grand intérêt d’autant plus que le lieu est infesté de moustiques. Mais nous y croisons de nouveau des bébés alligators. La maman veille au grain cachée dans l’eau.
Quoi qu’il en soit le tour d’air boat est un must do dans la région. La sensation de glisse sur l’eau, la rencontre avec les alligators … une expérience à vivre !
Nous reprenons la route, enchantés de notre matinée. Mais nous n’allons pas en rester là. Nous avons prévu de poursuivre notre visite avec la partie sud est du parc.
Les Everglades – Ernest F. Coe Visitor Center
C’est une longue route ennuyeuse qui sépare Shark Valley du secteur de Ernest F. Coe. Nous espérons trouver de quoi nous restaurer sur la route. Nous devons traverser Homestead et Florida City, nous avons bon espoir. Sauf que … non. Il n’y a rien sur la route que nous empruntons. Et nous n’avons pas envie de faire un détour pour un Fast Food. Ah si, nous passons devant Robert is Here ! Y a un monde fou. A priori, c’est le lieu de rendez-vous des gens du coin. On passe notre tour. Je ne doute pas que l’endroit soit sympa, mais, nous n’avons pas trop de temps à perdre.
Nous nous rendons au Visitor Center, plutôt bien aménagé. Un passage par la boutique pour acheter des souvenirs et aussi de quoi grignoter. Barre de céréales et fruits secs feront l’affaire.
Nous reprenons ensuite la voiture pour nous rendre à Anhinga Trail.
Anhinga Trail
Nous sommes samedi, en début d’après-midi. Il y a du monde. Déjà que les Américains sont bruyants en règle générale, mais là, ce sont des familles entières qui jacassent sans cesse. Pour moi, cela a fait perdre tout son charme à la balade.
Le seul attrait de cette courte randonnée, ce sont les jolis nénuphars. Encore une fois, nous constatons la clarté de l’eau et pouvons observer les tiges des plantes qui prennent racine dans la terre.
Nous verrons quelques alligators et une tortue. Nous ne nous sommes pas trop attardés sur les pontons.
Nous avons ensuite emprunté le Gumbo Limbo Trail sur lequel nous avons observé une flore de toute beauté. Je recommande cette courte balade peu fréquentée.
Nous quittons Anhinga trail un peu déçus.
Pa-Hay-Okee
Pa-Hay-Okee ne va pas arranger les choses. J’en attendais beaucoup plus. Au final, je n’y ai trouvé aucun intérêt. Nous avons pu déjà observer les oiseaux et des paysages similaires à Shark Valley.
En résumé, si vous ne deviez choisir qu’un seul secteur à visiter dans l’est des Everglades, je vous conseille de vous concentrer sur Shark Valley.
222 TACO
La route qui nous attend pour rejoindre Miami est assez longue (et ennuyeuse). La circulation est bien dense aux alentours de la grande ville. Nous nous arrêtons 200 m avant de rentrer à l’hôtel, chez 222 TACO, que nous avons repéré la veille en arrivant de l’aéroport. Il a de très bonnes notes et propose un happy hour intéressant. En plus, après cette longue journée, la fatigue nous rattrape et cela nous évitera de ressortir pour dîner.
Alors, il y a de l’ambiance, la cuisine est sympa, les margaritas en happy hour ! Contrat rempli !
Nous rentrons ensuite au Best Western, prenons une bonne douche dans notre micro salle de bain et nous écroulons de sommeil ! J’étais quand même réveillée depuis 3h30 hein !