Notre voyage à Ibiza pendant la pandémie
Sacré virus ! La Covid 19 aura chamboulé les plans de nombreux voyageurs en 2020. Si de notre côté nous n’avons pas subi d’annulation majeure ou de changement de plan, la pandémie mondiale aura tout de même bouleversé notre façon de voyager après nous avoir donné quelques sueurs. Nous avions booké Ibiza pour nos vacances d’été en décembre 2019 (billets d’avion et hôtel annulable comme toujours).
A ce moment, l’épidémie nous semblait très lointaine, cantonnée à la Chine. Nous avons eu la chance de partir en Floride début février et de rentrer en France avant que tout ne s’accélère. Parce qu’à partir de fin février, les choses sérieuses ont commencé. Notre week end à Londres fin mars a été annulé et nous voici confinés presque 2 mois et demi en se demandant ce que l’avenir allait bien nous réserver.
Bien qu’un léger décalage de dates nous ait été imposé, le voyage à Ibiza semble se maintenir. Les vols Vueling reprennent progressivement à partir du 1er juillet, date de la réouverture de la frontière avec l’Espagne. Jusqu’au dernier moment, nous nous sommes attendus à une annulation. Mais elle n’a pas eu lieu !
PRENDRE L’AVION PENDANT LA PANDEMIE DE COVID 19
Notre vol, initialement prévu le 14 juillet à midi à Roissy, a donc connu quelques modifications. Vueling nous a averti par mail le 18 juin que notre aller était annulé. Et que nous pouvions nous repositionner sans frais sur les autres vols au départ d’Orly. En fait, il n’y avait pas de vol direct pour Ibiza avant le 16 juillet au soir. Ce qui nous faisait donc perdre 2 jours et demi compte tenu de l’heure à laquelle nous arrivions. Nous avons donc également décalé notre retour (qui lui n’était pas annulé) sans frais et sans surcoût également. Nous avons gagné une nuit sur place (1 journée pleine). Nous n’avons donc pas été réellement lésé de ce côté là.
Un taxi est venu nous chercher pour nous déposer à Orly, l’aéroport à 20 min de notre domicile. Nous avons dû montrer patte blanche, enfin plutôt nos billets d’avion pour pénétrer dans le terminal. Celui-ci était d’un calme effrayant. En plein juillet, l’aéroport grouille de monde habituellement. Ensuite, tout s’est enchaîné sans accrocs : enregistrement des bagages, passage du contrôle, embarquement.
ADP a mis tout en oeuvre, en tout cas à Orly, pour le respect des consignes sanitaires liées à la pandémie : port du masque obligatoire et respecté par les voyageurs, gel hydro-alcoolique réparti aux points stratégiques et utiles. Le seul bémol, qui ne nous a guère surpris : la plupart des boutiques et points de restaurations sont fermés.
La faible fréquentation de l’aéroport nous a encore plus frappés au moment de l’embarquement. Pour une fois, pas de cohue ! Nous embarquons bien entendu, à l’heure et nous paierons même le luxe de partir en avance. Notre vol était rempli au grand maximum au 2/3. Lorsque nous entrons dans l’avions, une lingette désinfectante ainsi qu’un petit sac poubelle nous sont remis. Il nous est également rappelé que le port du masque couvrant bouche et nez est obligatoire. Pour nous rendre en Espagne, une déclaration sanitaire est à remplir. Elle est demandée à l’arrivée.
Au départ, on est bien blancs !
Chez Vueling, les bagages cabines ne sont pas autorisés hormis ceux qui peuvent être placés sous le siège de devant. Renseignez-vous auprès de votre compagnie.
Nous atterrissons très en avance et passons un contrôle de température. C’est à ce moment là que nous remettons l’attestation. Pour notre part, nous l’avions fait en numérique avant notre départ et il a suffit aux autorités espagnoles de scanner le QR code sur nos téléphones.
Nous récupérons nos bagages sans attendre et montons dans un taxi qui nous déposera à l’hôtel proche de l’aéroport que nous avions réservé pour cette première nuit. Nous sommes dans notre chambre à l’heure où nous devions atterrir !
Bilan de notre vol aller : un trajet agréable et sans encombre ! Prendre l’avion n’aura jamais été aussi facile.
Pour le retour, c’est un peu moins sérieux à l’aéroport d’Ibiza. Les passagers ont oublié pendant les vacances que nous étions en période de pandémie et les mesures prises à Orly ne semblent pas avoir traversées la Méditerranée. Toutefois, notre vol pour Barcelone, où nous faisons escale, est à l’heure bien que presque complet.
A l’aéroport de Barcelone, désert pour le coup, nous retrouvons un peu de sérieux dans la gestion de la Covid. Encore une fois, notre vol sera à l’heure et beaucoup moins rempli.
LA LOCATION DE VOITURE A IBIZA
Dans un esprit de prudence, nous avons effectué notre réservation pour la location de voiture la semaine avant de partir, quand nous étions à peu près certains de limiter les risques d’annulation du séjour. Sauf qu’en dernière minute, les prix des locations flambent à Ibiza. Notre heure tardive d’arrivée ne nous permettait pas de récupérer un véhicule à l’aéroport. C’est pourquoi, nous avons booké un hôtel à deux pas pour la 1ère nuit sur l’île. D’autant plus que traverser Ibiza du sud au nord en pleine nuit ne nous semblait pas une très bonne idée !
Mais lorsque nous nous sommes penchés sur la question de la location de voiture, nous avons constaté que les prix pratiqués par les « grandes » enseignes avaient augmenté d’environ 200€ pour un véhicule de catégorie A ! Sachant que les routes d’Ibiza peuvent être étroites et que les places de stationnements sont rares, nous voulions réserver une Fiat 500, un peu passe partout. Et plus de 500€ pour 10 jours de location pour une Fiat 500, c’est légèrement abusé !
Vince a fouiné sur Reddit et a suivi les conseils des internautes en louant la voiture chez Motoluis. Le lendemain matin de notre arrivée, un taxi nous a déposé dans le garage de Sant Jordi à quelques minutes de notre hôtel (le Fergus Bahamas). La voiture était conforme, propre, désinfectée (devant nous), nous n’avons pas subi de frais supplémentaires ni de pression pour souscrire une assurance complémentaire. Pour le retour, il se fera sur le parking de l’aéroport. Cela nous aura coûté 350 €.
Côté coffre, ça rentre pile poil !
NOS HOTELS A IBIZA
Une autre grande interrogation concernait les hôtels et leur capacité à s’adapter aux mesures sanitaires. Déjà, nous avons eu la chance que notre hôtel ouvre ses portes. De nombreux hôtels sont restés fermés. Je n’ai pas eu beaucoup de choix pour notre 1 ère nuit au sud de l’île. Pour cette simple étape, il était inconcevable de mettre une grosse somme. Et peu d’hébergements étaient proposés à des prix corrects.
Fergus Style Bahamas
Le Fergus Style Bahamas a été parfait : 150 € la nuit petit déjeuner inclus à 3. Nous sommes arrivés sur place à 23h30 : installation dans la chambre, bain de minuit, douche, dodo, petit déjeuner et bye bye. L’hôtel était désert, impressionnant. Nous étions à peine 10 au petit déjeuner, servi sous forme de buffet. Désinfection des mains et port de gants obligatoire pour se servir.
Ole Galeon San Miguel
Le matin du 2ème jour après avoir récupéré la petite Fiat 500 chez Motoluis, nous avons filé directement vers notre lieu de séjour à l’Olé Galéon. Situé dans le nord de l’île, sur les falaises du Port de San Miguel, cet hôtel club regroupait les critères idéaux pour un séjour en famille : une vraie chambre familiale, la demi pension (possibilité de pension complète), l’accès direct à la plage et un parking.
L’hôtel est également situé près de commerces et restaurants.
Encore une fois, les mesures sanitaires étaient parfaitement respectées dès notre arrivée : sens de circulation pour entrer dans l’hôtel (tapis désinfectant pour les chaussures, gel hydroalcoolique, port du masque obligatoire). Nous avons pu récupérer notre chambre quelques minutes après le check in bien que nous soyons arrivés en milieu de matinée.
La chambre
Nous avons séjourné au 9ème étage dans la partie excentrée des salles communes, bar, restaurant et piscine. Nous étions donc totalement au calme. Notre chambre était simple mais spacieuse permettant l’aménagement d’un coin enfants et d’un coin parents. C’est plutôt confortable pour tout le monde.
Toutes les chambres de l’Olè Galeon disposent d’une terrasse avec vu sur mer. Cette terrasse est très agréable tôt le matin et au coucher du soleil. En journée, c’est une vraie fournaise !
La piscine
Nous n’avons pas passé beaucoup de temps à la piscine de l’hôtel. Bien que les transats soient disposés en respectant la distanciation sociale, j’ai du mal à comprendre l’intérêt de passer la journée à la piscine alors qu’une mer méditerranée à 26°, pleine de poissons, nous attend en bas de la falaise.
Mais le soir, à partir de 18H, quand elle se vide, c’était quand même agréable de finir autour de la piscine avec une bière fraîche.
L’accès à la plage
C’est l’un des points forts de l’Olè Galeon : un accès direct à la plage. Certes, il demande quelques efforts physiques à la remontée mais c’est bien pratique de pouvoir se rendre à la plage sans devoir utiliser sa voiture.
Sur la plage, transats et parasols sont à disposition à la journée moyennant 7€/transat/parasol. Sur cette plage de San Miguel, pas de surfréquentation. Elle est pourtant jolie cette plage, elle offre de beaux spots de snorkeling, des grottes, des rochers pour sauter et des petites criques. Mais elle ne jouit pas de la réputation de plages plus connues comme Cala Benirras. Et bien tant mieux. Ici, il n’était pas difficile d’avoir la paix et de fuir la foule !
Le restaurant et le bar
Le bar dispose d’une salle climatisée et d’une terrasse avec vue jouxtant la piscine. Franchement, la terrasse est très agréable en fin de journée avec sa vue sur le Port de San Miguel.
Le restaurant quant à lui donne sur une grande baie vitrée. Bien sympa le petit déjeuner avec vue. Le soir, on voit le soleil passer derrière les falaises.
Les repas sont habituellement servis sous forme de buffet. Mais, pandémie oblige, durant notre séjour, ce n’était plus du libre service, bien que toujours à volonté. Des tours ont été organisés afin d’éviter la cohue. Nous avons choisi de petit déjeuner à 8h et de dîner à 20 h.
Masque obligatoire pour se déplacer dans la salle et gel hydroalcoolique avant accéder au buffet, interdiction de réutiliser les assiettes et les verres pour se resservir. Pas très écologique tout ça mais au moins les mesures sanitaires sont bien respectés.
Les repas proposés étaient simples mais variés et plutôt bons : différentes salades, charcuterie, viandes, poissons, pâtisseries et fruits.
PLAGES ET PANDEMIE
Outre les clubs qui ont fait sa réputation, Ibiza est également connue pour ses plages et ses criques paradisiaques. Nombreuses mais de petites tailles, il n’est pas toujours évident de conserver la distanciation sociale requise en période de pandémie.
Dans les faits, en arrivant tôt le matin, il n’y a aucun problème. Passé midi, sur les plages les plus réputées, les serviettes se trouvent quasiment les unes sur les autres. Une solution est de louer un transat pour la journée. Au moins, ces derniers sont espacés les uns des autres. Ou bien changer de plage. Ce n’est pas le choix qui manque à Ibiza !
Dans l’eau, aucun problème. Parce qu’au final, il n’y a pas tant de monde que ça. Ce sont vraiment les plages qui sont petites. Du coup, en arrivant pas de problème, nous étions seul au monde. Puis, en sortant de l’eau après notre séance snorkeling (certes, assez longue), nous revenions sur une plage parfois bondée, des serviettes collées aux nôtres, notamment à Cala Comté et Cala d’Hort, les plages les plus au sud et les plus populaires sur lesquelles nous nous sommes arrêtées.
EN VILLE
Nous avons peu visité l’île côté ville. Et nos vagabondages urbains ne se faisaient que le matin. Donc notre expérience ne reflète pas forcément la réalité. En tout état de cause, nous n’étions pas trop gênés par la foule. Nous n’avons eu aucun mal pour nous garer, même aux portes de Dalt Vila à Eivissa !
Normalement, le port du masque était obligatoire en ville (il ne l’était pas aux abords des plages). Nous avons adapté notre comportement en fonction des gens croisés. Par exemple à Santa Gertrudis, tout le monde portait le masque, nous avons donc fait de même. A Dalt Vila, nous avons croisé très peu de monde, nous ne l’avons donc pas porté. Un peu de bon sens et tout se passe bien !
Nous avons constaté que de nombreux commerces étaient fermés à Eivissa. La fermeture des clubs leur a surement été fatale.
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Pour conclure, Ibiza a su s’adapter pour accueillir les touristes qui la font vivre en grande partie pendant la saison estivale. Nous n’avons subi aucun stress, aucun problème, à cause de la pandémie. Nous avons passé des vacances « presque » normales malgré les circonstances.
En rentrant, nous avons tout de même fait un test PCR qui s’est révélé négatif.